François Bourdin

Promotion 2019 en Concept Art Nantes -Montréal J’ai parfois même refuse du travail L’ancien étudiant en Concept Art s’épanouit en tant que freelance. François Bourdin, Concept artist, garde un excellent souvenir de son cursus à l‘école Pivaut et notamment de son séjour estudiantin à Montréal. Freelance par choix, il s’épanouit totalement dans son activité mais…

Promotion 2019 en Concept Art Nantes -Montréal

J’ai parfois même refuse du travail

L’ancien étudiant en Concept Art s’épanouit en tant que freelance.

@copyright François Bourdin / Netflix

François Bourdin, Concept artist, garde un excellent souvenir de son cursus à l‘école Pivaut et notamment de son séjour estudiantin à Montréal. Freelance par choix, il s’épanouit totalement dans son activité mais envisage toutefois d’intégrer une structure à l’étranger.

Rapidement, pouvez-vous nous dire quel a été le parcours qui vous a amené au Concept Art ?

En fait, j’ai fait une prépa au Mans à l’Atelier Schlum dont le directeur connaissait bien l’école Pivaut. Il nous a donc orientés vers Nantes. Fort de ce premier cursus artistique, j’ai réussi le concours d’entrée puis j’ai intégré directement le tronc commun à Pivaut.

A Montréal nous avons collaboré avec Ubisoft sur Rainbow Six.

Pourquoi avoir choisi Concept Art après le tronc commun ?

En fait la formation Concept Art, c’était mon deuxième choix. J’avais choisi d’aller en Animation 2D mais je n’avais pas été retenu. Je ne regrette pas du tout car je sais maintenant que l’Anim 2D cela ne m’aurait pas plu.

@copyright François Bourdin / Netflix

A quels projets avez-vous participé å Montréal ?

Tout d’abord avec Ubisoft pour un jeu vidéo Rainbow Six. On a présenté une arène pour leur jeu.

Il y a eu aussi une collaboration pour un projet de spectacle vivant avec Normal Studio et le Cirque du Soleil.
Après six mois, au retour à Nantes, nous avons confirmé nos acquis avec le diplôme.

@copyright François Bourdin
@copyright François Bourdin

Comment se sont passées les années suivantes ?

Super ! Je n’avais pas de bonnes bases de dessin. J’ai progressé. C’est une école qui est très rigoureuse, il faut être dans le moule. Pas de souci pour moi entre boulot et loisirs. 

Après trois ans, direction Montréal…

Oui ! Les meilleurs six mois de ma vie ! Je n’avais pas beaucoup voyagé et partir avec l’école, ses potes, c’était trop cool ! J’avais prévu d’y retourner après le diplôme mais le Covid est passé par là.

On avait des profs assez incroyables.

@copyright François Bourdin

Parlez-nous de votre expérience montréalaise…

On avait des profs assez incroyables. Certains de mes professeurs, je les avais comme référence lorsque que j’étais plus jeune, il s’agissait d’artistes confirmés.

Exemple : Pierre-Antoine Moelo, « Péah », j’aimais beaucoup son univers. Jean-Baptiste Monge, spécialisé dans la fantasy, connu mondialement, il nous a carrément invités dans son chalet à 50 km de Montréal.


Et puis la vie en dehors de l’école était top : grande ouverture d’esprit avec des gens ultra accueillants. Moi qui suis assez fêtard en dehors du boulot, j’ai fréquenté les meilleurs bars de ma vie (sic).

Quid de l’intégration dans le monde professionnel ?

En sortant de chez Pivaut, je n’ai pas trouvé tout de suite de débouchés dans l’art. Du coup pendant six mois, j’ai été chauffeur-livreur au Mans. J’ai mis de l’argent de côté. J’ai cherché du travail.

J’ai débuté en partage de revenus pour un jeu de société Hunting Ground, un jeu sur les Amérindiens. J’ai tout fait de A à Z les cartes, le plateau, etc… sauf le gameplay. J’ai gagné 50 euros…pour un an de boulot.

Puis, j’ai profité du premier confinement pour faire mon book. A partir de là, j’ai été sollicité assez rapidement. Je suis souvent contacté.

J’ai parfois même refusé du travail. Grosso modo, j’ai travaillé pour une boite australienne « Convict Games ». Là, j’ai fait les décors et les personnages pour un jeu vidéo. J’ai bossé aussi pour une chaine YouTube puis à « Submarine » pendant un an, avec des Russes et des Américains. On se voyait par visio. Le projet s’appelait Apollo 10 ½. J’ai fait les décors et les personnages.

Le côté aléatoire des petits contrats ne vous dérange pas ?

J’ai eu aussi d’autres collaborations toujours en freelance. C’est mon choix pour l’instant. Il y a eu un moment où j’en faisais trop par peur de passer à côté d’un truc. Je me suis calmé. Je suis basé à Nantes.
Actuellement, je collabore avec Demiurge Studios, basé à Boston, sur un jeu de téléphone.


Globalement, je suis satisfait de mon parcours voire même surpris d’avoir autant de propositions. J’ai trouvé mon style, très anguleux, à la serpe (sic), très coloré aussi. C’est un boulot ultra varié, dessins animés, du jeu vidéo, de la musique, etc…Je ne m’ennuie pas !

L’avenir du Concept Art, vous le voyez comment ?

Il y a de belles années à venir. J’ai juste un peu peur des intelligences artificielles.

Un objectif à moyen terme ou à long terme ?

Je ne sais pas si je vais tenir en freelance. Je travaille seul dans mon coin. Ce que je voudrais d’ici un an ou deux ans, c’est de me faire embaucher dans une boite à l’étranger, avoir des collègues en physique, partager.
Je voudrais bosser à Montréal par exemple et aussi faire de la musique. Je joue de la guitare, je me suis mis au synthé, et faire du rock psychédélique.

Des conseils pour les futurs étudiants ?

L’Ecole Pivaut, je conseille ! Il faut s’accrocher comme partout ailleurs, essayer de se nourrir de plein de choses et trouver son style. Être soi-même et être ouvert !

Retrouvez le travail de François Bourdin, Instagram: @francouebourdin / Art Station : François Bourdin

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