Aurélien Ressencourt

Aviez-vous dans votre jeunesse une appétence particulière pour le dessin ?

Lorsque j’étais gamin, je copiais les dessins des BD.

Mon oncle était prof de dessin. L’ex-femme de mon père était graveuse. J’ai fait pas mal de graffitis lorsque j’étais au lycée où je faisais arts plastiques. 

Arcane, c’est une grosse production avec un budget conséquent. C’est plutôt agréable et très intéressant.  Je travaille au sein d’un groupe de neuf personnes. Nous dessinons et nous animons dessus la 3D des effets spéciaux (explosion, feu, etc..) en animation 2D, donc à plat. C’est un peu la technique des effets spéciaux à la japonaise, manga, mis par-dessus une production élaborée en 3D.

Quels souvenirs gardez-vous des trois années (tronc commun, spécialisation) de votre cursus estudiantin ?

Après le tronc commun, j’ai choisi animation, c’est ce qui m’attirait le plus sans savoir véritablement à quoi je m’engageais.

Pourquoi avoir choisi l’école Pivaut ?

J’ai passé le concours. J’ai été reçu. L’école était plutôt abordable.

Comment s’est passé votre intégration dans le milieu professionnel.

J’ai notamment trouvé un boulot à Ankama à Lille. Je suis resté un peu moins de deux ans. C’était une première expérience que ne m’a trop plu mais cela m’a permis de savoir ce que … je ne voulais pas.

Ensuite, je suis parti à Paris où j’ai travaillé chez Normaal Animation où je suis intervenu sur « Gaston Lagaffe ». J’ai aussi évolué dans une boite de production Machine Molle où je faisais plutôt des clips.

Depuis 2012, je suis chez Fortiche, réellement à temps plein depuis quatre ans. Je fais des animations d’effets spéciaux en 2D sur la 3D.

Avec Guillaume Degroote, ancien élève de Pivaut (2005) également, on a mis cette technique en place. De fil en aiguille, nous avons commencé à travailler sur la saison 1 de la série Arcane, sortie à l’automne dernier, série animée issue de League of Legends, le jeu vidéo.

A ce propos, vous avez été nominé pour les « Annie Awards 2022 ». Qu’en est-il ?

C’est un événement qui récompensent l’excellence dans le domaine des films d’animation. Cela se passe à Los Angeles. L’ensemble de l’équipe est nominé pour la prochaine cérémonie qui aura lieu en février prochain. C’est très gratifiant !

Et un peu de pression ?

Oui, un peu par moments. Mais cela fait longtemps que c’est mon travail. Alors je relativise ! Nous avons mis en place cette technique de travail, le but n’est pas d’être sous pression. Je suis épanoui dans mon boulot d’animateur 2d.

J’apprécie de dessiner à la tablette graphique et de ne pas tourner des potards (sic) toute la journée. 

A ce propos, nous venons d’attaquer la saison 2 d’Arcane

Quelles sont les aptitudes que vous devez posséder pour exercer votre métier ?

Ce n’est pas forcément facile au début de trouver sa voix. Il faut donc détecter le département qui vous convient le mieux, essayer plusieurs postes et aller vers les choses qu’on aime au fur et à mesure du déroulé de sa carrière.

Votre avenir, vous l’imaginez comment ?

Je ne réfléchis pas trop à ce genre de choses, pour l’instant. Les effets spéciaux, ça me convient bien d’autant que nous essayons toujours de développer notre technique en 2D sur la 3D.

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