Pauline Desury

Aviez-vous dans votre jeunesse une goût particulier pour le dessin ?

J’ai très tôt eu un penchant artistique qui vient probablement de ma famille. J’ai dessiné depuis toujours.  Mon père dessinait, ma mère faisait de la musique. J’ai une famille assez ouverte du point de vue artistique. Après le bac, j’ai fait des études de langues (fac d’Anglais et LEA) par sécurité. Puis j’ai entendu parler de l’école Pivaut.

Je suis allée aux portes ouvertes. J’ai été scotchée (sic) par le niveau. Le rapport qualité-prix est excellent.

Comment s’est passée l’intégration à l’école ?

J’ai passé un entretien pour entrer en prépa afin d’acquérir les fondamentaux. C’est assez chargé en travail, c’est ce qui permet l’efficacité. On rentre dans un rythme effréné qui force aussi à l’autodiscipline. Je suis sortie de cette prépa assez sûre de moi.

Quel est votre poste ?

Je suis layout artist depuis septembre. Je travaille sur une série qui s’appelle « Ivandoe ».  Il s’agit de dessiner les décors au trait. C’est l’interprétation du storyboard en 2D.  J’apprends plein de choses, c’est très enrichissant. J’ai croisé des ex-étudiants de Pivaut comme Julie Demogue qui travaille sur la couleur sur la même série.

Après le tronc commun, vous avez choisi concept art, pourquoi cette formation ?

Ce qui m’intéressait c’était vraiment la conception de décors, d’environnement, d’univers, etc. Je pensais que c’était la filière qui pouvait me convenir avec beaucoup plus de numérique par rapport à l’illustration, par exemple. 

Le tronc commun est une année charnière qui permet de voir le monde différemment. Certains cours ont changé ma manière de dessiner comme le cours de Monsieur Chalmé. Le concept art est un domaine assez jeune en perpétuelle évolution.

La troisième année a débouché sur votre diplôme et un projet personnel.

Avec le Covid, ce fut un peu particulier, tronqué, notamment au sujet du projet personnel. J’étais en stage chez les productions « Vivement Lundi » à Rennes au moment de passer le diplôme. J’ai collaboré sur « Yuku et la fleur de l’Himalaya ».

J’intervenais surtout en tant que coloriste. Cela s’est assez bien enchainé. Mon stage de quatre mois a servi pour l’obtention du diplôme. Puis je suis restée dans cette entreprise. Je suis rassurée, j’ai le niveau pour évoluer dans le milieu pro.

D’autres projets ?

Oui. J’ai d’autres projets sous le statut d’artiste auteur pour me permettre de bosser en freelance. Actuellement, je réalise un clip en 2D pour un musicien avec une amie, une ancienne de Pivaut.  Je ne peux pas vous en dire plus pour l’instant.

Dans quel état d’esprit êtes-vous à peine un an après la sortie de l’école ?

Je suis satisfaite. Je sais que je fais un métier assez instable mais je devrais m’en sortir. C’est positif !

Une ambition particulière ?

Je suis encore en phase de découverte. Pour l’instant, le côté technicien me va. Je consolide mon savoir. Je verrais ! Enseigner un jour, pourquoi pas ! c’est autre chose.

Des conseils pour les étudiants ?

A la fois être régulier dans le travail sans se mettre une pression monumentale. Ne pas oublier de prendre du plaisir en étudiant !