Promotion 2021 en Bande Dessinée
De la maintenance industrielle à la BD, le cheminement n’est pas évident. Pourtant, le Brestois Vincent Lemasson n’a pas hésité avant de renouer avec le dessin, sa passion de toujours et plus précisément la BD, métier passion qu’il exerce désormais en Mayenne.

Vincent,pourquoi la BD ?
J’ai commencé par gribouiller tout petit puis à dessiner en grandissant. J’ai considéré dans un premier temps le dessin comme un passe-temps. C’est pourquoi j’ai fait un bac pro maintenance industrielle. Je me suis aperçu que cela ne me plaisait pas du tout. Alors, j’ai décidé de changer d’orientation en intégrant une école de dessin.
J’ai décidé de changer d’orientation en intégrant une école de dessin.
Pour quelles raisons l’Ecole Pivaut?
J’ai vu une affiche ou une pub sur internet, je ne sais plus. Du coup, je suis allé aux portes ouvertes. J’ai vu les travaux des élèves et je me suis dit que c’était ma voie. Je me suis présenté à l’entretien avec mon book. On m’a dirigé vers le dessin narratif en prépa.
J’ai été reçu avec une mention très bien.
Le diplôme ?
J’ai présenté un projet de fin d’année devant le jury de fin d’année. Une histoire de bigoudens et d’un styliste parisien qui leur propose d’ouvrir une fabrique de robes élaborées à partir de la laine de moutons. Cela se passe sur l’ile d’Ouessant. J’ai été reçu avec une mention très bien.
La transition entre la fin des études et le monde professionnel a-t-elle été simple ?
J’avais eu la chance de faire un stage avec un dessinateur, Romain Perraud qui a collaboré avec les éditions Dupuis. Il m’a proposé de retravailler avec lui. J’ai fait une soixantaine de cases pour une sur le site de BD en ligne Webtoon. Il a montré mon travail (et mon book) à son éditeur qui m’a indiqué qu’il aimait bien ce que je faisais et que je pouvais proposer une histoire dans un univers genre les films d’action, Conan, Terminator.
J’ai passé deux mois sur un scénario. J’ai eu du mal. Il m’a dirigé vers un scénariste qui travaille pour eux. C’est en cours pour une histoire en 24 chapitres. Parallèlement, j’ai travaillé dans une usine, Dirickx, pour gagner de l’argent. J’ai arrêté. Je me consacre désormais tout entier au dessin, 100% BD.
Comment s’est passée la prépa ?
On apprend les bases (dessin académique, modèle vivant, les bases de la peinture, de la couleur). Cela remet à niveau, c’est vachement (sic) intéressant. En tronc commun, on fait un peu la même chose mais de manière un peu plus poussée.
Le choix de la deuxième année, comment s’est-il déroulé ?
J’ai choisi la formation BD parce que je dessine assez vite et beaucoup même si les autres sections m’intéressaient aussi. Cela me correspond bien !
Certains profs m’ont marqué comme Monsieur Springer et Monsieur Nicolas Mitric.
Qu’en avez-vous retiré ?
J’ai appris à mettre la narration à travers des cases. Selon le cadrage, il y a plein d’approches différentes, plongée, contre plongée, etc… On rend une histoire dynamique grâce à la mise en scène, les mouvements, les couleurs.
Le cours de scénario était très important pour moi car je n’étais pas très bon dans ce domaine. Créer une histoire, travailler les personnages et leurs évolutions, j’ai évolué grandement même si je ne suis pas encore au top.
Certains profs m’ont marqué comme Monsieur Springer, prof de BD ou encore Monsieur Nicolas Mitric, professeur de scénario.
Vous êtes tombé en plein Covid, comment avez-vous vécu cette période ?
C’était moins drôle, on devait faire cours à distance sur la plate-forme Discord. C’est moins convivial. On est chacun chez soi.
Comment vivez-vous la situation ?
Ça va, je le vis bien même si ce n’est pas facile de faire sa place. J’ai la chance de partager la vie de Marion Aupied, illustratrice, on se soutient.
Votre ambition à moyen terme ?
Faire de la BD et en vivre, faire des illustrations, proposer des projets dérivés, enfin tout ce qui touche au dessin. Je suis artiste auteur.
Des conseils pour les futurs étudiants….
Il faut être motivé, prendre sur soi, être focus sur la formation en prenant du plaisir. C’est avant tout une passion. Cela ne veut pas dire qu’on ne peut pas se distraire de temps en temps.
Instagram : radis_cosmique
Retrouvez le travail de Vincent Lemasson: Instagram: @radis_cosmique
Autres anciens étudiants de l’école Pivaut en bande dessinée
Découvrez en plus sur le métier au travers de l’expérience d’auteur de bd ayant suivi le parcours de formation dans notre établissement :
- Marion Aupied (2021)
- Denis Bechu (2008)
- Nicolas Siner (2008)
- Valentin Secher (2009)
Pour en savoir plus sur les métiers de la Bande Dessinée
Vous trouverez dans ces pages une présentation des débouchés professionnels possibles dans la Bande Dessinée: