L’Animation 2D et l’animation 3D sont deux techniques d’animation permettant de mettre des images en mouvement. Ces deux méthodes diffèrent sur plusieurs points dont les techniques, les coûts de production et le rendu visuel. Elles exigent par ailleurs des compétences différentes. Voyons en détail dans cet article dédié les différences entre l’animation 2D et l’animation 3D.
Qu’est-ce que l’animation 2D ?
L’animation 2D consiste à donner l’illusion du mouvement à des dessins plats, en deux dimensions, représentés en hauteur et en largeur. Cette technique repose sur la succession rapide d’images de personnages et objets dans différentes poses, pour créer l’illusion de mouvement. L’animation 2D est utilisée dans divers domaines, notamment :
- les dessins animés traditionnels (cartoons),
- les jeux vidéo,
- les animations web,
- les films d’animation stylisés.
L’animation 2D revêt d’un aspect artistique, offrant une grande liberté créative et une esthétique unique.
Qu’est-ce que l’animation 3D ?
L’animation 3D permet de donner vie à des personnages et objets dans un espace tridimensionnel : largeur, hauteur et profondeur. Elle offre un rendu visuel réaliste. Chaque élément peut être observé sous différents angles et éclairé selon des paramètres physiques précis. L’animation 3D est largement utilisée dans les secteurs :
- du cinéma d’animation,
- des jeux vidéo, notamment en réalité virtuelle,
- de la simulation architecturale et immobilière, pour réaliser des visites virtuelles de bâtiments, de sites touristiques ou de projets immobiliers avant leur construction.
Les principales différences entre animation 2D et animation 3D
L’animation 2D et l’animation 3D se distinguent sur les points fondamentaux suivants :
Techniques, outils et logiciels
L’animation 2D repose sur une succession d’images dessinées à la main, à l’aide d’une tablette graphique et d’un stylet. Ces outils permettent de numériser les dessins et de les traiter dans un logiciel dédié. L’animateur 2D crée des séquences. Chaque séquence se compose de poses clés, correspondant aux étapes essentielles d’un mouvement. Ces poses sont ensuite complétées par des intervalles, des gestes intermédiaires, pour obtenir une succession d’images, créant ainsi une illusion de mouvement. Cette méthode est issue de l’animation traditionnelle. Elle a été modernisée grâce à des logiciels comme Toon Boom Harmony, Adobe Animate et TVPaint, qui facilitent le dessin et l’interpolation des mouvements.
L’animateur 3D quant à lui, crée des modèles tridimensionnels, modélisés grâce à des logiciels spécifiques. Après la modélisation, l’animateur applique des mouvements. Pour ce faire, il peut choisir parmi différentes techniques :
- le rigging : ajout d’un squelette virtuel,
- la motion capture : enregistrement de mouvements réels d’une personne grâce à des capteurs installés sur les différentes parties du corps. Cette option offre un rendu naturel.
Par ailleurs, des logiciels d’animation 3D comme Blender, Autodesk Maya ou 3ds Max intègrent des outils pour jouer sur la dimension de profondeur, les textures et les lumières. Ces détails accroissent le réalisme de l’animation.
Coûts de production
L’animation 3D est généralement plus coûteuse que l’animation 2D. Cette technique nécessite en effet l’utilisation de matériels informatiques très performants, ainsi que des logiciels spécialisés, souvent payants. De plus, le coût de la main d’œuvre experte en production est élevé. L’animation 2D est plus accessible en termes de coûts. Les logiciels nécessitant moins de ressources. Les coûts dépendent principalement de la qualité souhaitée, du temps de production et des ressources mobilisées.
A titre indicatif, plus l’animation est longue, plus elle demande de travail en dessin et animation image par image. Cela impacte le budget. Par ailleurs, un projet avec des dessins faits à la main est plus cher qu’un projet utilisant des logiciels avec interpolation automatique. En outre, une animation à 24 FPS (images par seconde) est plus coûteuse qu’une animation simple à 12 FPS. Néanmoins, les coûts de l’animation 2D restent globalement inférieurs aux coûts de la 3D.
Rendu visuel
L’animation 2D se distingue par un rendu stylisé, proche du dessin traditionnel ou vectoriel. Les formes sont plates, avec des traits marqués. Le dessinateur peut adopter différents styles de dessin : cartoon, anime, animation minimaliste, etc. La 2D permet une grande liberté artistique.
En revanche, l’animation 3D offre un rendu plus réaliste. Les personnages et objets ont du volume. Cela renforce l’immersion des spectateurs. Les effets d’ombre, de brillance et de relief permettent d’obtenir un rendu proche de la réalité ou un style semi-réaliste.
Compétences nécessaires
L’animation 2D exige avant tout des compétences en dessin et illustration. Le dessinateur doit notamment attester d’une bonne maîtrise des mouvements et de l’expressivité des personnages. Il doit aussi comprendre les principes de l’animation traditionnelle, et savoir utiliser les logiciels dédiés.
L’animation 3D, quant à elle, nécessite des compétences plus techniques, particulièrement en modélisation, rigging, texturing et rendu. L’animateur doit savoir manipuler des logiciels avancés et maîtriser la cinématique, la physique du mouvement et les effets de lumière pour obtenir un rendu réaliste.
Comment choisir entre animation 2D et 3D ?
Le choix entre animation 2D et 3D dépend du style visuel et des objectifs du projet.
L’animation 2D permet d’obtenir un rendu artistique et stylisé, comme les cartoons ou les films d’animation courts. Ces types d’animations se distinguent par l’expression visuelle et la fluidité. La 2D convient davantage pour une approche graphique classique.
L’animation 3D est privilégiée lorsque l’on cherche un réalisme accru. Cette technique convient notamment pour les jeux vidéo, les longs métrages animés et les films nécessitant des effets spéciaux complexes. La 3D représente également un choix pertinent pour des projets interactifs ou immersifs.
Se former en animation 2D à Pivaut
Pivaut est la première école privée spécialisée en arts visuels et créatifs à vocation professionnelle à Nantes. Depuis 2000, Pivaut propose des formations en cinéma d’animation 2D. Ce cursus s’adresse aux passionnés de dessin et de narration visuelle, débutant ou artiste confirmé, qui souhaitent se former en animation 2D. L’étudiant doit être titulaire d’un baccalauréat ou d’un équivalent niveau 4. L’admission se fait sous présentation d’un portfolio attestant de la créativité et de la capacité à travailler en équipe. Le programme d’enseignement allie :
- une approche artistique complète : cours de design de personnages, décors et mise en scène.
- un enseignement technique : maîtrise des logiciels ToonBoom Harmony, After Effects ou Blender.
L’enseignement dure 4 ans dont :
- une année préparatoire,
- une année de découverte technique de l’animation traditionnelle et numérique,
- une année de perfectionnement des compétences acquises pendant l’année précédente ainsi que l’assimilation des techniques avancées (mise en scène, animations complexes, design de décor et gestion de projet collaboratif.)
- durant la dernière année de formation, les étudiants doivent réaliser un projet final : un court métrage d’animation, et effectuer un stage obligatoire en studio pour une première immersion professionnelle.
À l’issue de la formation, les étudiants assimilent parfaitement chacune des étapes de la production d’un film d’animation : conception, réalisation du storyboard, animation et compositing.